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Annonces BCE : le dernier round pour les hausses de taux ?
Sans surprise, cette nouvelle hausse signifie pour le marché du crédit immobilier, une poursuite de la progression des taux d’intérêt moyens qui devraient atteindre plus de 4% à la rentrée afin que les banques puissent continuer à financer des crédits aux particuliers. Cette nouvelle hausse et la suivante auront certainement pour conséquence de faire monter les taux de crédit moyens à environ 5% en début d’année 2024. A cet égard, nous suivrons avec la plus grande attention l'annonce du nouveau taux d’usure, toujours au-delà des 5%, qui conditionnera la capacité des banques à dégager les marges de manœuvre nécessaires à la distribution de crédits.
Ces hausses répétées affectent le pouvoir d’achat des futurs acquéreurs et complexifient l’accession à la propriété. En effet, si aujourd’hui, les emprunteurs CAFPI peuvent obtenir en moyenne un taux à 3,86% sur 25 ans, il faut rappeler qu’il était de 1,75%, il y a un an et de 1,09% en juillet 2021.
Il y a un an, un emprunteur qui contractait un prêt de 200 000 € pendant 25 ans avec des revenus de 3 000 € et 20% d’apport s’acquittait de mensualités de 823€ par mois pour un coût total de ses intérêts de 47 000 €, avec un taux à 1,75%.
Aujourd’hui, avec un taux à 3,86%, le même emprunteur aura des mensualités à 1 040 €, soit un coût total de ses intérêts de 112 000 €. Une hausse de 217 € de ses mensualités par rapport à l’année dernière, et des intérêts qui lui coûteront 65 000 € supplémentaires, soit plus du double.
Si les taux pratiqués devaient atteindre 5%, ses mensualités seraient à nouveau renchéries de 129 €, et le coût total de son crédit de 38 000 € par rapport à aujourd’hui.
Cet exemple est révélateur des conséquences de la hausse des taux directeurs pour les particuliers et sur leur pouvoir d’achat immobilier. La conjoncture invite les porteurs de projets à réaliser l’achat de leur résidence principale le plus tôt possible, en vue d’anticiper leur retraite. Cela permet également de se constituer un patrimoine. En effet, lorsqu’un emprunteur rembourse un crédit à 4, 5 ou même 6%, il paie des mensualités constituées d’intérêts et de capital. Ainsi, une somme conséquente pourra être conservée au moment de la revente.
Acheter un bien immobilier permet d’amortir du capital, contrairement à une location qui contraint à verser des loyers, susceptibles d’augmenter avec l’inflation, et qui représente du capital perdu qui enrichira le propriétaire du logement loué.