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Prêt à taux bonifié annoncé par Bruno Le Maire : faisons simple pour faciliter l’accès au crédit !
En lançant l’idée d’un PTB, Bruno Le Maire tombe dans un travers récurrent de l’exécutif hexagonal : le mille-feuille, c’est-à-dire l‘empilement brouillon des réglementations, des dispositifs, des lois…
« Quand les taux sont à 4 %, ne faut-il pas réfléchir à un taux plus accessible pour les ménages ? », s’interroge Bruno Le Maire. Oui, mais c’est oublier un peu rapidement qu’il existe déjà, depuis 1995, un dispositif : le prêt à taux zéro (PTZ). Or, celui-ci n’a eu de cesse d’être contraint par les pouvoirs publics. En 2018 il avait été recentré sur l’acquisition d’ancien à rénover dans les zones détendues et sur le neuf en zones détendues (le montant du prêt pouvait y représenter jusqu’à 40 % contre seulement 20 % ailleurs).
Lors de la restitution du CNR Logement, en juin dernier, le Gouvernement a annoncé vouloir réserver le PTZ aux primo-accédants, dans l’immobilier neuf collectif aux seules zones tendues ou dans l’ancien, uniquement dans les zones détendues et sous condition de rénovation, le rendant, de fait, accessible à peu de ménages. 3 mois plus tard, Bruno Le Maire semble s’être en partie ravisé puisqu’il a annoncé, toujours lors de son entretien au Parisien, vouloir d’une part, réviser le barème du PTZ pour qu’il y ait plus de jeunes ménages qui puissent y avoir accès et, d’autre part, revoir les critères pour créer plus de flexibilité. Attendons de voir si les mesures seront efficaces et redonneront un sursaut à un PTZ en perte de vitesse. En effet, la production de PTZ a globalement chuté de 17 % en 2022 à un peu plus de 63 000 prêts, une baisse plus marquée que pour l’ensemble des crédits à l’habitat*.
Plutôt que de vouloir créer un nouveau prêt à taux bonifié, autant renforcer celui qui existe déjà…
*SGFGAS/Juin 2023