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7 mar. 24

À défaut d’une détente sur ses taux, la Banque centrale européenne assouplit son discours

L’intervention récente de Christine Lagarde devant une commission du Parlement Européen ne laissait guère de place au doute. La réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE a débouché ce jour sur un statu quo de sa politique monétaire, décision motivée par des chiffres de progression des salaires élevés, susceptibles de nourrir une inflation sous-jacente durablement supérieure à la cible de 2 % que se fixe la banque centrale.
Néanmoins, cette décision s’accompagne d’un infléchissement notable du discours qui souligne la stabilisation de l’Indice des Prix à la Consommation Harmonisé ainsi que le ralentissement des principales économies de la zone euro, n’excluant plus la possibilité d’une première baisse des taux directeurs lors des prochaines réunions du Conseil. Si l’assouplissement n’est pas pour tout de suite, il n’a jamais été aussi proche !
 
La bonne nouvelle pour les candidats à l’emprunt, c’est que les taux de crédit ne sont pas tant déterminés par le niveau instantané des taux directeurs que par l’anticipation que les marchés financiers s’en font à long terme.
 
La grande majorité des banques françaises ont procédé, depuis le début de l’année, à des ajustements à la baisse des taux qu’elles proposent en matière de crédit à l’habitat. Le taux moyen obtenu pour les clients CAFPI au mois de février était ainsi de 3,99% sur 20 ans, contre 4,32 en novembre 2023, soit 33 centièmes de baisse en 3 mois. Il est donc aujourd’hui possible de financer des projets de vie à des taux inférieurs au taux de dépôt de la BCE, fixé à 4 %, tout en bénéficiant d’une dynamique de marché beaucoup plus favorable aux acquéreurs qu’il y a encore un an.