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6 juin 23

Restitution du CNR Logement : les primo-accédants et les propriétaires bailleurs sont parmi les grands oubliés

Par Eric Allouche, Directeur exécutif du réseau ERA Immobilier

 

Il semble que le Gouvernement méconnaisse et méprise le secteur, pourtant essentiel, de l’immobilier et ses acteurs et sous-estime la situation dramatique dans laquelle se trouve la France en matière de logement.

Depuis plusieurs mois, les sujets d'inquiétudes, pointés par tous les professionnels et par la société civile, sont nombreux. Parmi les plus criants, on trouve les difficultés d’accession au financement immobilier, la pénurie de logements, la désaffection des investisseurs locatifs…Autant de signaux d’alarme qui traduisent objectivement une situation qui aurait mérité une attention et des mesures particulières. Et pourtant le gouvernement continue de faire la sourde oreille…

 

Les primo-accédants doivent faire face à des difficultés grandissantes pour obtenir un prêt et, ainsi, accéder à la propriété. Pourquoi donc rajouter des obstacles supplémentaires au PTZ en excluant la construction d’une maison et en le réservant à l’habitat collectif neuf en zone tendue et à l’ancien avec travaux, notamment d’économie d’énergie, en zone détendue ? Ces dispositions risquent de décourager davantage, si besoin était, les candidats à l’accession qui se font déjà de plus en plus rares, faute de la solvabilité requise.

 

Les propriétaires bailleurs, déjà soumis à de nombreuses contraintes notamment liées à la rénovation énergétique et aux coûts qui en résultent, ne sont guère mieux lotis. Dès 2025, ils n’auront plus accès au régime « Pinel + ». Aucun dispositif incitatif alternatif ne semble, pour le moment, à l’étude. Et ce, alors même que la tension locative est forte dans de nombreuses régions du fait d’une insuffisance de logements disponibles, et que le secteur de la construction rencontre des difficultés.

 

A travers les mesures du CNR, aucun signal positif n’a été entendu malgré les cris d’alertes incessants des professionnels du secteur.

 

Comme si la politique de l’autruche et les mesures cosmétiques, concernant le logement privé, et l’annonce de « mesures rapides et fortes » pouvaient remplacer une réelle politique du logement s’inscrivant dans la durée … A quand une approche globale menée de concert avec les professionnels de l’immobilier ?