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3 oct. 24

Financer l’extension du PTZ : les promesses n’engagent que ceux qui y croient

Michel Barnier, dans son discours de politique générale du 1er octobre a indiqué vouloir étendre le PTZ à tout le territoire. Ce, presque un an après que le PTZ a été drastiquement recentré en contrepartie de plafonds de ressources et de quotités finançables revus à la hausse. La formule est prometteuse certes, mais elle sonne creux tant elle est vague.
L’étendre à l‘ensemble du territoire est louable, mais cela va-t-il concerner la maison individuelle qui, rappelons-le, est exclue du PTZ depuis cette année ?
Cela va-t-il concerner l’ancien qui, pour le moment, est cantonné aux zones détendues ?
Est-ce que cela va concerner le neuf qui, lui, n’est éligible au prêt sans intérêts qu’en zones tendues ?
Pour le moment, nul n’est en mesure de répondre…

Et surtout, avec quels moyens financiers appliquer cette mesure dans un budget que l’on sait extrêmement contraint, car il ne vise pas moins de 60 milliards d’économies ?
Le recentrage du PTZ l’an dernier a été un véritable « coup de fouet » pour les bénéficiaires qui ont eu accès à une aide de l’Etat comprise entre 5 000 et 40 000 € par achat immobilier. L’extension du PTZ va impliquer d’augmenter la somme qui lui est allouée (800 millions d’euros en 2024). Il va falloir, au prix d’un numéro d’équilibriste, trouver au moins 750 millions d’euros dans le budget 2025, si le Premier ministre veut que sa décision impacte le marché immobilier.
 
Vaste programme !  Et les promesses n’engagent que…