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7 jan. 25
Pour réussir son projet industriel, il faut le penser comme une réussite économique territoriale
Ils ont une forte conscience environnementale et remplacent des produits par des substituts moins polluants ; ils créent de l’emploi et contribuent à l’ancrage de savoir-faire ; ils innovent et parviennent à intégrer le marché international au nom de la France... Qui sont ces industriels ayant réussi leur implantation ? L’agence d’architecture Patriarche, la Banque des Territoires, France urbaine et JLM Conseil retracent l’histoire de 25 implantations industrielles territoriales, de la PME au leader mondial, dans le recueil numérique « Les 25 lieux qui changent l’industrie en France » pour mettre en lumière les facteurs de réussite de ces belles histoires.
Afin de mieux accompagner le développement économique territorial et de stimuler la réindustrialisation, l'agence d’architecture Patriarche, la Banque des Territoires, France urbaine et JLM Conseil ont choisi de s’interroger sur la localisation de la réindustrialisation et sur les moyens mis en œuvre par les industriels pour se réimplanter au cœur des territoires. Pendant plus d’un an, de Toulouse (Occitanie) à Strasbourg (Grand Est), en passant par Chalonnes-sur-Loire (Pays de la Loire) ou encore Saint-Chamond (Auvergne-Rhône-Alpes), ils ont échangé avec des industriels et des élus. Le fruit de leurs recherches illustre la grande complexité et la diversité des trajectoires industrielles en France, où l’adaptation aux ressources locales, l’intégration dans l’écosystème et l’évolution vers des modèles durables sont des priorités majeures. Pour réussir son projet industriel, il faut désormais le penser comme une réussite économique territoriale.
Le livre numérique « Les 25 lieux qui changent l’industrie en France », destiné aux industriels en quête d’expansion, aux élus désireux de les accueillir ou s’interrogeant sur la pertinence d’un tel projet, aux architectes, constructeurs et aménageurs qui accompagnent ces initiatives, ou simplement aux amoureux du made in France, dévoile donc les mutations opérées par les industriels et les bonnes pratiques dont s’inspirer, voire à répliquer.
Patriarche, en tant qu'agence d'architecture augmentée opérant sur toute la chaîne de valeur immobilière, et opérateur immobilier, souhaite s’en inspirer dans le cadre de ses prochaines collaborations, en architecture augmentée notamment, avec des industriels. Cette initiative lui a offert une nouvelle manière de questionner les cahiers des charges usuels des acteurs industriels, souvent tenus à distance des questions architecturales et urbaines.
Pour télécharger le livre : https://www.25lieuxindustrie.fr/
- Les néo industriels ou « bifurcateurs »
Ces nouveaux acteurs industriels veulent faire du business mais sans consommer à l’infini les ressources de la planète. Ils choisissent donc de « bifurquer » vers des modèles plus durables et plus cohérents avec leur conscience environnementale. Ils ne créent pas des produits, mais des substituts moins polluants, sur la base du recyclage de déchets par exemple, fournissant ainsi au passage un service au territoire. À l’image de Blue Paper, à Strasbourg (Grand Est), qui produit du papier brun à partir de déchets de cartons (p. 28 du livre) ou Maximum, à Ivry-sur-Seine (Île-de-France), qui conçoit du mobilier design à base de rebuts industriels (p. 72).
Avec leurs produits, ces néo-industriels contribuent même, dans certains cas, à décarboner d’autres secteurs. Comme Néolithe, à Chalonnes-sur-Loire (Pays de la Loire), qui produit des granulats, destinés à la production de béton bas carbone, en fossilisant des déchets non-recyclables provenant du BTP ou des déchèteries (p. 94).
- Les externalités positives, essentielles au partenariat territorial
Le nombre d’emplois créés est bien entendu toujours une donnée majeure pour les élus. Mais pour surmonter les freins à l’acceptabilité, les industriels qui ont réussi leur implantation se sont aussi et surtout attachés à démontrer leurs autres impacts positifs sur le territoire et pour les habitants.
Pour mieux s’ancrer localement et développer des projets répondant aux besoins locaux, ils ont engagé, très en amont, des échanges avec les élus. Ils se sont positionnés comme des acteurs clés de la dynamique économique locale, capables d’amorcer ou de compléter des synergies territoriales. Il en est ainsi de PIICTO, à Fos-sur-Mer (PACA), qui fédère les acteurs du territoire dans une démarche de décarbonation industrielle (p. 110) ; ou de La Forge des Batignolles, à Nantes (Pays de la Loire), qui accueille des plateformes techniques destinées aux start-up industrielles (p. 68).
Ils peuvent aussi démontrer leur aptitude à ancrer un savoir-faire et à mutualiser les efforts des entreprises pour la montée en compétence des talents, comme Moustache Bikes, à Thaon-les-Vosges (Grand Est), qui produit des cadres de vélos électriques made in France (p. 82) ; ou encore Airbus Helicopters, à Marignane-Vitrolles (PACA), qui transforme un site industriel de 80 ha en campus national dédié aux hélicoptères.
- Ils parviennent à s’adapter aux contraintes du foncier
Pour tout acteur économique ayant besoin de grandes surfaces, la question du foncier est désormais centrale, en particulier dans les zones urbaines. Pourtant il existe d’énormes gisements de fonciers déjà artificialisés, mais inoccupés. Les industriels, qui se sont implantés localement, ont donc imaginé de nouvelles manières d’occuper ces espaces et de leur donner une deuxième vie tout en se créant une opportunité de développement. Pour s’intégrer au tissu urbain, ils choisissent aussi de concevoir de nouveaux sites aux usages mixtes, comme Novaciéries, à Saint-Chamond (Auvergne-Rhône-Alpes), un quartier mixte inséré dans la trame urbaine, qui intègre 80 entreprises, des commerces et des espaces de loisirs notamment (p. 100).
Dans une perspective de sobriété foncière, B612, dédié à la R&D technologique pour l’aérospatiale, l’espace et les systèmes embarqués, à Toulouse (Occitanie), est un bâtiment de 24 500 m², répartis sur 7 étages, construit sur une parcelle de 7 920 m² seulement (p.22).