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9 avr. 24

Quais de Seine, rive gauche : une vue de carte postale à 40 000 €/m²

Situé quai Voltaire dans le 7e arrondissement, l’appartement laboratoire de Karl Lagerfeld, ancien directeur artistique de Chanel et passionné d’immobilier, vient de trouver preneur aux enchères à 10 millions d’euros, soit 38 000 €/m2 hors frais. Un prix facial élevé, mais en phase avec les valeurs de ce micromarché.

« A notre grand étonnement, la vente de l’appartement conçu, décoré et habité par Karl Lagerfeld a été non-affective. Décorrélée de l’identité de son illustre occupant, elle s’est effectuée au prix du marché », analyse Ludovic Brabant de l’agence Varenne, Agence de référence spécialisée en immobilier haut de gamme à Paris.

Un appartement quai Voltaire se négocie, en moyenne, entre 35 000 et 38 000 €/m2. C’est une fourchette haute pour le 7e arrondissement qui s’explique, car les immeubles donnent sur la Seine et sur le palais du Louvre. Toutefois, la présence à la fois spectaculaire et bucolique du fleuve pâtit des nuisances sonores.
« Les nombreux bars et le flux ininterrompu des véhicules sont un frein à la réalisation de ventes réellement spectaculaires. Plus protégés des nuisances car situés sur l’île Saint-Louis, les quais d’Orléans et d’Anjou se négocient jusqu’à 40 000€ /m2 » souligne Ludovic Brabant, à la direction commerciale en charge des biens d’exception.

Avec son charme champêtre et intemporel, la place-Dauphine sur l’île de La Cité est considérée comme un « nec plus ultra », une parenthèse hors du temps, un Paris non pratiqué par les Parisiens. Les appartements donnant sur le parc caressent les 44 000€/m2. Ils peuvent atteindre des niveaux records pour un appartement sur la place avec vue sur les quais, au sud de l’île. On parle de valeurs supérieures à 50K€ /m2.

Un marché de niche apprécié des acheteurs français
Ce micromarché des bords de Seine de la rive gauche n’est pas réservé aux riches étrangers. « Ils ne représentent que 25 % des acheteurs » estime Ludovic Brabant. Les prix n’effraient pas les Français collectionneurs et esthètes, notamment ceux qui reviennent dans la capitale après une période d’expatriation. « Pour beaucoup d’entre eux, avoir un appartement sur la Seine est la concrétisation d’un rêve » conclut Ludovic Brabant.